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Au presque quotidien
28 juillet 2014

hé"hé

J'aime assez Cheng Ji. Comment? Vous ne savez pas qui est ce bonhomme? C'est un chinois qui a réussi l'exploit d'être le dernier du tour de France, à 6h02 du vainqueur. Lanterne rouge, qu'il est, Cheng Ji. Ca lui va comme un gant car il est né au pays des lanternes rouges, le petit livre rouge à la main, dans un pays dit rouge. Gageons qu'il enfilera le maillot rouge ( à moins qu'il ne soit rouge de honte). Et puisque je parle de cycles, le maillot jaune viendra disputer un critérium dans mon coin, les jours prochains. Le prix demandé pour sa participation est de cinquante mille euros, pour cent kilomètres. Cinq euros le kilomètres pour pousser sur deux pédales. C'est plus que pour pousser une tondeuse (mais il est vrai que celle-ci à quatre roues).

Pour finir en beauté cette journée très voire trop fatigante, un poème de Jacques Bertin, qui s'intitule "Carnet".

Il y a beaucoup de morts dans le journal d'hier/ Et beaucoup de misère mais partout/Beaucoup de gens qui restent indifférents/Le lendemain tout semble déjà moins grave/

Je ne voudrais pas que tu vieillisses trop vite/Avant que nous ayons eu le temps de nous arrêter/Et de nous dire: nous sommes heureux/Que nous nous regardions encore une fois/Dans le miroir amoureux des sourires/Que je te trouve belle encore une fois/ Je veux encore du temps pour offrir/Ton corps aux regards de passage/Gens de passage prenez cette femme/Possédez-là un jour elle ne sera plus rien/Montre-toi nue danse pour eux/Possédez-là qu'elle demeure/Et demeure l'empreinte de ses doigts dans le sol/

Je sens maintenant que tout va un peu plus vite/Pourtant nous avons juste trente ans/Je m'arrête et je te regarde/Ai-je assez profité de toi?/J'arrête le monde et je regarde/Car il est plus que temps aujourd'hui de vivre/Je cherche à écrire de plus en plus simplement/Je me préoccupe moins des rimes et des rythmes/ Car il est plus que temps aujourd'hui de vivre/De repousser la porte que quelqu'un ferme sur nous inéluctablement/

Dans le journal d'hier beaucoup de morts/Et puis partout des gens indifférents/Nous sommes peu nombreux à veiller/Nous tenons la lampe allumée/Nous repoussons de toutes nos forces le sommeil/Et la lampe nous fait les yeux brillants/

Nous tenons la lampe allumée/Nous ne vieillissons pas

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Commentaires
M
N'oublie pas : à la fin des Temps, le dernier sera le premier....<br /> <br /> Oui, une fin en beauté, vraiment....
Au presque quotidien
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