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Alors que je la trifouillais dans la moindre de ses anfractuosités, allant au plus profond de son intimité, aidé en cela par mon outil martelant, ahanant, je découvris une grotte profonde, humide voire mouillée, suintante en tout cas d'un jus... de pourriture (Je vous ai bien eus!). De plus, il faisait de plus en plus froid, dehors. Mes muscles répondaient moins vite aux injonctions de mon hypothalamus: par deux fois, je me suis enfoncé le ciseau à bois dans le gras du pouce, par manque de prestance dans la réaction. Il fallait que je la rentre. Je l'harnachai donc, comme un cachalot échoué et la fis transporter par le tracteur de mon fermier voisin. Je devais cependant me rendre à l'évidence: je ne pouvais la manipuler dans la grange... et la pourriture, décelée le matin même, devait être extraite afin d'éviter la contagion et la gangrénisation de l'ensemble (on le sait, la pourriture adore fabriquer des métastases, même en politique). Avec la tronçonneuse des grands jours (guide de 1m), je coupai l'affaire en deux, non sans émotion. Bien m'en prit: après nettoyage de la blessure ainsi occasionnée, je mis à jour une grotte de 20 cms de diamètre et, jusqu'à présent, de 26 cms de profondeur. Las, aucun manche en ma possession ne parvient à pénétrer si loin. Je vais devoir voyager, via Grasse, et chercher un outil digne!