résolution
J'ai décidé, aujourd'hui, de passer l'aspirateur dans mon bureau. Devant l'ampleur du travail et, surtout, de la fermeture du magasin qui vend les sacs à apposer dans cet objet, de reporter ce travail à lundi. Je pense que j'ai bien fait car, en fait, j'aime bien les cendres de mes cigarettes encombrer la moquette élimée: elles prouvent que j'ai dû réfléchir longuemment avant de me mettre à écrire. Plus il y en a, plus j'ai pensé. C'est un signe. Il en va de même pour la cuisine: plus il y a de vaisselle sale, plus j'ai mangé. Il en va de même pour mon linge: plus il sent, plus il me prouve que j'ai travaillé. Je n'ose pas parler de mon lit car il est tellement propre qu'il prouve que je suis d'une sagesse exemplaire. Ceci dit - et je ne dis rien - si mon lit ressemblait à un champ de bataille, ma cuisine, mon linge et mon bureau seraient une morne plaine. Macho, moi? Allez, c'est pour rire! Ne sommes-nous pas à l'approche du nettoyage de printemps, comme on dit?