Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Au presque quotidien
19 mai 2013

Rajout

Il m'arrive rarement - vous en conviendrez - de commenter l'actualité. Ce soir, alors que je répondais à quelques courriers électroniques tandis que mijotaient les plats préparés pour mon fiston qui allait venir soutenir la solitude de son vieux (et pauvre) père, j'entendis, au JT d'une station privée belge, quelques mots qui m'interpellèrent (oufti mon dieu!). Je cessai donc mes frappes personnelles pour m'informer plus avant de ce qui se disait. Rappelez-vous, nous sommes en mai 2013. C'est d'une importance capitale. Je résume, en vrac, ce que le journaliste a récolté comme témoignages auprès d'enfants, généralement d'une dizaine d'années: Ben non, nous n'avons plus le temps de jouer parce que le lundi soir, c'est basket; le mardi, natation; le mercredi, violon; le jeudi, animation de quartier; le vendredi, gymnastique; le samedi, football. Il ne nous reste que le dimanche pour faire nos devoirs d'école alors, vous comprenez, nous, le lundi, on est crevé... et puis on se fait taper sur les doigts parce qu'on n'a pas de beaux bulletins. Bon. Une pédopsychiatre en rajoutait: Il faut laisser aux enfants le temps de s'ennuyer. L'ennui génère l'imaginaire, permet le rêve, s'invente un monde personnel que ne lui permettent pas toutes les activités proposées ou imposées. Bon. Revenons cinquante années en arrière, en ce qui me concerne: lundi, gymnastique; mardi, natation; mercredi, football avec des copains dans la prairie; jeudi, gymnastique; vendredi, volley-ball; samedi, compétition de gymnastique ou de natation et, à partir de 15 ans, le dimanche, escalade. Tout cela, évidemment, après la primauté qu'avaient les devoirs scolaires, que je réfute absolument...mais à l'époque, une fois faits, ils permettaient la vraie récréation. Il est vrai que nous n'avions pas la télévision ni tablettes ni machins trick-boum-tralala. Nous avions nos corps et nos esprits libres de nous exprimer comme nous le sentions - ou comme le sentaient nos professeurs de toutes ces disciplines. Pourquoi nous serions-nous révoltés comme je viens de l'entendre? J'ai envie, disait cette petite fille mignonne, de jouer sur le trampoline de ma maison avec mes copains. J'ai eu envie de téléphoner, pour la première fois de ma vie pour dire à cette jeunette que le trampoline était, avec le balayage des sols, ce qu'il y avait de plus mauvais pour le coeur. J'arrête là, car je commence à m'énerver et mes convives m'attendent. Ca va refroidir.  

Publicité
Publicité
Commentaires
Au presque quotidien
Publicité
Archives
Publicité