Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Au presque quotidien
1 juillet 2013

J'adore

Cette histoire - vraie - m'a fait beaucoup rire. Imaginez l'une des plus grandes artères de la ville de Verviers: rue du Palais. Elle traverse la ville de la gare centrale jusqu'au palais de Justice. Des maisons de maître, des commerces, des bureaux, quelques petites maisons à appartements et ce qui fut "Le Palais des Beaux-Arts" de Verviers. S'y tenaient des colloques, des expositions, des conférences, des rencontres intellectuelles. Un haut-lieu culturel, donc. Y furent même tournées certaines scènes du film "Australia" de Jean-Jacques Andrien avec Fanny Ardant et je ne sais plus quel acteur célèbre. Je me dois de vous avouer que JJ Andrien fut mon chef de patrouille à la troupe de scouts St-François -Xavier et que son totem était "marcassin". Bref. A côté de ce Palais, alors laissé à l'abandon depuis une dizaine d'années, une petite maison de deux étages, proprette et sans prétention. Les locataires provenaient d'Afrique et n'inquiétaient nullement leurs voisins jusqu'au jour où l'un d'eux, habitant en face, désoeuvré ou mis à la retraite ou que sais-je? se mit à compter le nombre de personnes qui entraient dans et sortaient de cette petite maison de deux étages, proprette et sans prétention. Plus d'une centaine par jour, déclara-t-il aux policiers. Enquête et perquisition, évidemment. Au deuxième étage de la maison proprette et sans prétention, les locataires avaient enlevé une partie du mur qui séparait leur logement du Palais des Beaux-Arts et permettaient à des amis - sans compensation financière, sinon extrêmement minime-, de vivre dans un endroit de luxe (certes sans chauffage ni électricité. L'eau existait mais la ville ne s'est pas inquiétée de la consommation d'eau de plus de 100 personnes car, je cite, l'immeuble étant délabré, il pouvait s'agir de fuites dues à la vétusté du bâtiment ). Pendant dix années, des gens ont vécu dans cet endroit, sans ennuis, sans rien abîmer. En toute entente et sérénité. Ils ont été mis à la porte, évidemment et les locataires du deuxième étage ont sans doute été obligés de remettre le mur de séparation en état. Que sont devenus ces gens, ces squatters? Je n'en sais rien. Le Palais des Beaux-Arts recommence, vaille que vaille, à remplir la fonction qui était la sienne. Très doucement s'y réaniment des manifestations culturelles. N'empêche, je préfère l'histoire des noirs: elle me fait penser à celle d'Edmond Dantès - le Comte de Monte-Cristo  - et de l'abbé Faria, dans leurs cellules jointives du Château d'If.     

Publicité
Publicité
Commentaires
Au presque quotidien
Publicité
Archives
Publicité