barbecue

Je les hais. D'autant qu'une des acceptions (merci, Anna!) de ce mot signale qu'il viendrait de la rôtissoire de la chêvre, au-dessus d'un feu de bois, chêvre qui aurait été transpercée "de la barbe au cul" par une tige de ferraille. Je hais les barbecues. Surtout quand les gens invités doivent amener leur viande à griller (C'est écrit sur l'invitation: "je m'occupe des salades, amenez votre viande"). La plupart viennent à deux et amènent des saucisses, des chipolatas, des spare-ribs (déjà épicés), des boudins blancs ou noirs, des merguez et, comble du comble, des pains français. Ils viennent à deux (et, souvent, avec leurs enfants) et se croient obligés d'acheter de la boustifaille pour six ou huit personnes. Ils prennent aussi avec eux de quoi boire (bière, vin blanc, vin rouge...parfois d'autres alcools). Hier, j'étais invité (Certes, on m'aimait bien car, outre mon charisme (héhé!)  j'avais prêté ma camionnette pour transporter le machin ousqu'on fait le feu, les tables, les bancs et la gloriette - au cas où il pleuvrait...on ne sait jamais). Il n'a pas plu et, dès dix heures du matin, j'étais là, pour aider. Pas besoin de vous faire un dessin: quarante ou cinquante personnes - moyenne d'âge: 35 ans - sont arrivées, plic-ploc, dès midi. Je l'avoue: j'ai joué le jeu du vieux. Les jeunes buvaient leur apéro: je disséminais le charbon de bois et y mettais le feu. Les jeunes discutaient entre eux: je servais les verres (et m'en servais aussi, est-il besoin de le dire?). Dix-huit kilos de patates, des centaines de saucisses, des plats énormes de chips (toutes sauces confondues) ou de pistaches ou de cacahuètes, des plats de salades (taboulé, pâtes aux divers arômes, laitues-tomates). L'HORREUR. Je connaissais peu de monde, sinon l'organisatrice de cet événement, sa maman et les fistons. Heureusement, il y avait les gosses, auxquels j'ai appris à grimper aux arbres de la propriété. J'ai joué foot aussi. J'ai mangé une saucisse et trois cuillerées de pâtes diverses. Ai parlé avec des gens que je ne connaissais pas: Vous êtes qui, vous faites quoi? Passionnant! Je ne vais pas être plus mauvais bougre que je ne le suis: ces heures-là ne m'ont pas déplu. Elles me sont de moins en moins nécessaires. Je m'y rends "pour faire plaisir". Ce qui, à mes yeux, n'est pas une raison suffisante. Heureusement, ce même dimanche soir, dans un restaurant de la région, j'ai mangé une truite plus que succulente qui m'a permis d'oublier les saucisses et les boudins blancs.  

Comments

[J-C Legros]

Pure fiction ! Je peux témoigner : j'y étais !

Ce jardinier prétentieux était celui qui s'est le plus "marrer" de l'assistance.



Donc, pure fiction. Ayez le recul nécessaire, n'est-ce-pas ?

[Michèle P]

Fario, j'espère :)

[Anonyme]

Une "truite aux amandes", cela va sans dire.....