Encore une

Il faut cependant me pardonner pour cette "encore une". Anecdote de travail, cela va sans dire. Je manque d'imagination d'écriture, quand je rentre fourbu. Cependant, je me dois d'écrire: j'adore cela. Les mesquineries du travail apportent de l'eau à mon moulin de paroles. Aujourd'hui, une haie de hêtres verts. Cinquante mètres de long, trois de haut, deux de large. Je commence à 8h15, ce matin. A dix heures, le propriétaire me propose "un p'tit vin blanc" dont je devais lui dire des nouvelles car venant de son ami viticulteur suisse. Après deux verres, j'étais un peu moins sûr de moi, au sommet de mon échelle. Onze heures trente: "tu prendras bien l'apéro avec nous...mais je te préviens: on ne fume pas à l'intérieur de la maison". (10 euros de plus sur la facture!). Deux verres plus tard (toujours le même bon vin blanc - j'avoue), je retourne à ma taille. Lui m'aide à ramasser les déchets, encore moins vaillant que moi. Quatorze heures. C'est fini donc, on prend "le" dernier? Celui pour la route. Le coup de l'étrier. Celui qui envoie le cheval tout seul à l'écurie. Deux bouteilles plus tard, je rentre chez moi. Heureusement, ce client n'est qu'un "passager": j'y vais une fois par année. Il habite à deux cents mètres de mon home. Ce soir, je ne boirai pas de vin blanc... cela est sûr. Mais je dormirai bien.