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Au presque quotidien
19 avril 2014

Vingt-huit

La semaine dernière, un technicien de mon opérateur téléphonique est venu installer une sorte de central qui regroupe fixe, mobile, fax, internet, afin que je ne recoive qu'une facture pour l'ensemble plutôt que les quatre habituelles. La proposition était arrivée le mois précédent et j'avais répondu OK puisque c'était gratuit. En prime, un nouvel appareil... qui comporte 28 touches... et un folder (un A4, imprimé uniquement recto) qui explique, en gros, que lorsque l'appareil sonne, il faut décrocher le combiné pour entendre ce que votre correspondant a à vous dire et deux-trois petites choses d'une banalité à faire pleurer. En très petits caractères, il est écrit:" si vous rencontrez un problème, consultez le mode d'emploi que vous trouverez sur le site de votre opérateur". Je m'y rends donc et me dis que, tant qu'à faire, autant l'imprimer. Ce que je fais. Cent quatre-vingt pages! Un charabia épouvantable auquel je ne comprends strictement rien ( Je n'ai tenté la lecture que des trois premières pages puis de gouttes de sueur sont arrivées et j'ai stoppé net: surtout ne pas se rendre malade pour un téléphone!).

Hier soir, en zappant ("la télévision est une fenêtre qui montre des paysages tellement désolants qu'on la fixe au mur afin d'éviter l'envie de se jeter au travers" de mémoire, extrait de l'excellent blogueur Hublots), je tombe sur l'émission "On n'est pas des cobayes". Ils testent, ils essayent. C'est pas mal foutu. Hier, un des défis était "peut-on cuisiner avec de la bouse de vache?". De voir toutes les expériences et le matériel qu'il a fallu (un véritable laboratoire de chimie et de physique) m'a fait beaucoup rire: lors d'un de mes voyages chez les Hunzas, Nord-Pakistan, je suis arrivé dans les pâturages de Shewworth, le village d'été de Shimshal, à plus de 3500 mètres d'altitude. Là paissent les yacks, les chèvres et les brebis, vivent les gardiennes et les gardiens des troupeaux. Aucun arbre, juste quelques broussailles. Les femmes et les hommes récoltent les bouses, les font sécher sur le toit des masures et s'en servent comme combustible! Pas plus compliqué que cela!

Ma cliente hors du commun, méticuleuse comme personne ne peut l'être, vit seule (vieille fille de 84 ans) dans une immense maison de trois étages. Toutes les portes et fenêtres sont fermées par des volets, en permanence, jour et nuit, du 1er janvier au 31 décembre à l'exception d'une seule (le carreau est teinté) derrière laquelle elle se tient pour faire ses broderies - quand elle n'est pas dans son jardin, à l'affût de la moindre mauvaise herbe. "L'autre jour, me raconte-t-elle, j'étais assise à ma fenêtre, mon ouvrage entre les mains. Et je vois quelqu'un entrer dans mon jardin. Je me dis qu'il s'agissait de quelqu'un aux intentions malveillantes. Je téléphone directement à la gendarmerie (qui se trouve à 500 mètres de chez elle). La police arrive très vite et met la main sur le gaillard... qui était venu satisfaire un pressant besoin naturel (liquide). Vous vous rendez compte! On ne respecte vraiment plus rien, de nos jours, termine-t-elle". L'ennui, c'est que ce bonhomme est allé uriner sur les dalles de la terrasse à l'arrière de la maison, y laissant des traces qui, à mon avis, sont indélébiles, alors que le jardin regorge d'arbres. Le bonhomme risque gros: violation de propriété, dégradation de plusieurs dalles (connaissant la propriétaire, elle les fera enlever et remplacer...tout cela aux frais du souilleur, bien sûr). Un pipi qui va lui coûter cher, très cher, même! Il aurait mieux fait de le boire (il paraît que l'urine a énormément de vertus).

       

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