rien
Une journée de rien, faite de rien sinon passée à regarder la pluie. A regarder la vaisselle à faire, le plancher à nettoyer, mes notes aux clients à faire et à envoyer. Un coup de blues, sans doute. Mon ami chanteur Jacques Bertin a seriné toutes ses chansons durant la journée, tandis que je tentais d'écrire la suite d'un roman, en principe à paraître en février. Pas le moral, sous cette grisaille belge. Puis ma cousine qui m'envoie ce mail des Etats-Unis, elle qui enseignait dans cette école où a eu lieu la tuerie:" je ne sais où ni qui je suis". Je me suis permis, ironiquement, de lui répondre que, même sans carnage, je ne sais, moi, ni où ni qui je suis. Car notre pays est aussi une poudrière. Cependant, je vis. Et je n'ai que moindrement peur, car, comme je l'écrivais, j'ai des bras d'arbre. Il faudrait une fameuse tronçonneuse pour me les couper! Là, je me vante un peu!!! Cependant, je ne connais aucun forestier qui oserait affronter mon regard. Là, je me vante encore plus. Mais gare à cet ogre!