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Au presque quotidien
26 janvier 2013

Brin de nostalgie

Je continue à l'appeler "papa", même s'il ne m'aimait pas - ou s'il faisait semblant de.... Je devrais parler de lui comme étant "mon père". Je suis né presque "pile-poil", comme on dit chez nous, neuf mois après leur mariage. Maman avait alors dix-neuf ans. C'est dire s'ils ont joui de leur romance, surtout à cette époque! Je me suis éveillé ce matin - alors que je ne pense presque jamais à lui (voir plus loin) - en me disant "Tiens, papa aurait eu 88 ans aujourd'hui". Nous revenions de l'ascension du Karakol peak, un sommet de 5600 mètres d'altitude au Kirghizistan. Une vingtaine de jours de marche, une dizaine de jours d'ascension. Nous étions heureux d'avoir mener à bien cette expédition. La joie, la bière et la vodka! Nous étions les premiers européens à réussir ce sommet (en 2001). Las, lorsque nous sommes "rentrés" dans la civilisation, un e-mail m'attendait, provenant de ma fille: pèpère est mort. Impossible de rejoindre la Belgique avant l'enterrement: pas d'avion entre ce pays et le nôtre. Nous sommes rentrés, à la date prévue. Il n'y avait personne dans la rue en cul-de-sac dans laquelle ils habitaient. On m'apprit que maman était partie avec deux de mes frères "se changer les idées", quelque part en Ubaye. Je ne savais même pas où il avait été enterré. J'ai erré dans le cimetière. Je n'ai rien trouvé. Quand maman est revenue, je n'ai pas voulu l'accompagner au cimetière. Douze ans plus tard, je ne sais pas encore où son corps et ses os se décomposent. Il aurait eu 88 ans aujourd'hui et je me demande pourquoi j'y pense.Sans doute parce que c'était mon papa et pas seulement mon père. Ah làlà, ce qui se passe dans la tête d'un fiston, même âgé de 63 ans! Bordel!    

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