Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Au presque quotidien
6 février 2013

comment être beau (télévisable) pour pas cher

Je l'avoue: ce texte est un ping-pong avec le texte que Joseph Orban a mis sur son blog, hier, à propos de sa prestation à la Foire du livre de Bruxelles. Mon éditeur - Glénat - m'avait invité à la Foire ( c'est le cas de le dire ) du livre de Paris, afin d'y signer mon dernier ouvrage, à l'époque ( 1996?). Je, donc, y arrive, attifé comme d'habitude: jean, pull. "Pas possible, cette inélégance. Te rends-tu compte que tu passes à la TV sur "Antenne 2"? Tu ne peux pas paraître comme cela" me dit la madame qui s'occupait de la médiatisation de l'affaire. "Tiens, voilà un chèque, en blanc. Vas aux Galeries Lafayette et - sans rire -, fais-toi beau et reviens avant 19 hrs". Je hais les vêtements. Je hais surtout les acheter. En bref, je m'en fous complètement. N'empêche, ce jour-là, je suis entré au rayon 'hommes"des Galeries susdites et ai demandé de l'aide. Un jeune garçon s'est approché et m'a demandé ce que je souhaitais. Je lui ai répondu que je m'en foutais à 2000% mais qu'il me fallait être "correct" pour passer à la TV le soir même. "Dans quel style?" me demanda-t-il. "Sportif" lui répondis-je. Et j'ajoutai: "Je vous fais entière confiance car je n'en ai rien à foutre". Il m'a jaugé puis, vingt minutes plus tard, il est arrivé avec une chemise, une veste et un pantalon. C'était parfait. Il avait tout compris, le jeune garçon: mon indifférence totale à l'égard des vêtements et l'obligation que j'avais de paraître, ce soir-là, sur les écrans. Comment terminer cette histoire? Je fus brillant, paraît-il. Le pantalon, très élimé - car de mauvaise qualité, fut bien vite mis à la poubelle. La chemise et la veste restent dans ma "penderie". Elles me servent de temps en temps, quand on me demande de participer à une émission de TV. Ce qui devient de plus en plus rare. Parce que - pardonne-moi, Joseph - on préfère les personnes qui ont des drôles de chapeaux que ceux qui ont quelque chose en-dessous de ceux- là.

Phase deux: il neige sur mon village. Et demain, je dois aller chez ma dentiste. J'ai peur.              

Publicité
Publicité
Commentaires
Au presque quotidien
Publicité
Archives
Publicité