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Au presque quotidien
25 février 2013

clientèle

Je ne sais pourquoi! La neige, sans doute, qui m'oblige à rester terré dans mon antre d'ours et m'interdit tout travail extérieur. Deux anecdotes, alors, concernant ma clientèle ( Je compte en faire un bouquin, quand la plupart aura rejoint l'envers de semelles, le domaine des taupes). Là, je ne me prive pas  de donner les vrais noms car, même si ces gens m'intentent un procès en diffamation, je possède tous les arguments nécessaires - et même mes poings s'il échet - pour leur faire entendre raison. Depuis vingt ans, au moins, nous entretenions le jardin de Monsieur Loupard, une sommité financière dans la région de Verviers? Il roulait en Ferrari en en Maserati. Rouges, toutes deux. Autour de sa petite piscine, souvent d'agréables blondes ou longues noires de cheveux. Il était maniaque, vieux, con. Il ne s'interdisait pas de nous téléphoner, un samedi tard le soir, pour nous faire remarquer que nous avions oublié d'enlever une mauvaise herbe dans un des sentiers de son jardin. Son entreprise a fait faillitte alors qu'il me devait encore 450 euros. D'accord, ce n'est pas énorme mais pour moi, à l'époque, ce l'était. Il faisait partie de la "bonne" société verviétoise. Un soir de conférence (une fois de plus) dans ce genre d'association "service-club", il était là. Après le mièvre repas et les salutations d'usage, c'était à mon tour d'esbaudir l'assemblée. Je pris le micro et j'ai dit (alors que tout était prêt: projection de dias etc...): "Tant que Monsieur Loupard, qui me doit 450 euros, sera dans la salle, je ne dirai pas un mot et vous ne verrez aucune image". Cent personnes sont restées dans un silence de mortuaire. Il est parti et j'ai commencé mon intervention. Je n'ai pas été félicité, après coup... Il me semble que je suis rayé, à tout jamais, de la liste de leurs conférenciers potentiels. Deuxième anecdote. Deux années d'entretien des pelouses de la société d'imprimerie "Labor". Je faisais tellement confiance au patron que je laissais s'accumuler les factures mensuelles jusqu'à ce qu'elles affichent une somme de 3500 euros. Là, je deviens hargneux, accumulant les rappels. Un jour de rage, j'appelle. La secrétaire me dit que des réviseurs d'entreprise viennent le suivant mardi matin et règleront tous les problèmes. Ben, le mardi matin, je suis là. Je passe les détails: je force la porte du patron, en train de disserter avec ses réviseurs et je dis, m'appuyant contre la porte d'entrée: "personne ne sortira d'ici tant que je n'aurais pas reçu mon pognon". J'étais contre la porte du bureau, empêchant toute sortie. Mes yeux donnaient toute la méchanceté et la colère dont ils sont capables - je déteste cela mais bon! - Ils ont eu peur de mes épaules et de ma détermination.. Trois frêles connards de calculateurs contre un jardinier en pleine forme... Y a pas photo. Je déteste la violence mais il ne faut pas me prendre pour un con. Ils ont trouvé les 3/4 des sous qu'ils me devaient. J'ai accepté le deal. J'ai attendu que ma banque me téléphone pour me dire  qu'elle avait reçu l'argent. Je suis parti sans dire "merci". Je n'ai plus de leurs nouvelles. Et je m'en fiche.     

   

 

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Commentaires
G
...et pas de coeur entre les deux....
G
Dans "Loupard", il y a la tête du loup et la queue du renard....
L
Je suis moi aussi bloqué par la neige. Le tas de bois à scier ne diminue toujours pas. Le tas de branches à brûler aussi. Mes chèvres naines n'osent pas sortir de leur bergerie. Mes pigeons restent blottis dans leur case. Parlez-moi de réchauffement climatique et je deviens presque aussi rogneux qu'un jardinier professionnel !
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