enveloppes

Il fut un temps où je l'avais, le temps. Il fut un temps où je le prenais. C'était un temps d'avant les émiles, ces petits bonshommes qui courent sur les fils et qui vont plus vite que les facteurs. Il fut un temps où j'aimais calligraphier mes envois, sur les enveloppes, voire dessiner. J'y mettais mon coeur et mes sourires. J'en reçus aussi quelques belles, d'autres saugrenues. Mon ami Jean-Louis, pour je ne sais quelle raison, vient de m'obliger à en retrouver quelques-une, qui proviennent d'une rencontre faite à Washingon, vers 1991, je crois. Cette dame était étudiante en calligraphie. Elle avait plus de soixante-dix ans - donc, ne vous méprenez pas: j'en avais 40, à l'époque! Edgard, mon facteur des Postes, était ébloui et, même si je n'en ai aucune, ma foi, moi aussi.