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Au presque quotidien
15 avril 2013

Non-mensonge

Selon les chiffres que j'avance dans mes commentaires, il faut diviser. Ainsi, si j'écris que j'ai vaincu un sommet de 21.000 mètres d'altitude, le lecteur percevra qu'à tout le moins il faut diviser par trois (ou par deux et demi). Il en va de même pour tout: les femmes, le fric, le nombre de paires de chaussures. C'est une des caractéristiques de mes frères et de moi-même: nous avons été tant rabroués (Vous n'êtes que des trous du cul) par notre père que nous valorisons, du mieux que nous le pouvons, les actes les plus anodins que nous pouvons poser. Mais là, aujourd'hui, je ne vais pas exagérer car je me demande dans quel monde nous vivons. C'est d'une bêtise à faire pleurer (Allez, pleurez. J'attends que vous séchiez vos larmes avant de continuer). (....) C'est fait? Vos mouchoirs en papier sont humides? Je vous raconte alors. Cela fait trois ou quatre jours que le chauffe-eau de ma salle de bain (Je ne mets pas de "s" avec escient car je ne l'utilise que rarement, le bain) marque des signes de fatigue, s'interrompant au beau milieu de sa fonction habituelle: fournir de l'eau chaude. Etant autant bricoleur qu'un chien de berger (Je n'ai qu'un outil: un marteau), je fais appel à un technicien agréé par la marque du chauffe-eau susdit. Il est resté deux minutes (à ne pas diviser). Il n'a eu besoin d'aucune pince. Il a déboîté une sorte de tuyau, a passé une espèce de brossette dedans, a soufflé, a craché (sans rire) et m'a dit que tout était rentré dans l'ordre. Cent dix-sept euros et soixante-six cents. Il est reparti sans pourboire. J'étais scié, sidéré. Cette somme représente au moins cinq heures de travail dans les jardins...et, de plus, je l'ai attendu, perdant ainsi une journée de travail. Comme je travaille à 5.000 euros de l'heure (Là, c'est à diviser par 185. Je vous laisse faire le compte), jugez de mon mécontentement et de ma mauvaise humeur. J'ai bu deux verres de vin, fumé une cigarette et planté quatre bulbes de dahlias dans mon jardin. Et j'ai souri.    

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Commentaires
L
C'est bien la première fois que je lis que les bulbes de dahlias font sourire. Je me précipite pour en planter moi aussi.
Au presque quotidien
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