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Au presque quotidien
10 juin 2013

sol-sol-do-mi-sol

Je ne sais si cela vous arrive d'avoir en tête l'air d'une chanson qui ne vous quittera plus de la journée au point qu'elle vous excédera, au point que vous tenteriez tout pour qu'elle s'en aille, qu'elle s'extirpe de votre mémoire. Cela m'arrive souvent et peut durer des semaines. Je ne puis rien y faire, même en pensant à autre chose, en me remémorant d'autres chansons. Celle qui m'encombre revient toujours en "pool position" et gagne le grand prix de m'emmerder. Ainsi, voilà quelques mois, j'ai entendu "Petit papa Noël" de Tino Rossi pendant des journées entières. Puis ce fut une chanson de François Béranger: "Au monument aux oiseaux" (Tiens, une faute de frappe - vite rattrapée- vient de faire apparaître que, sans le "a", cela devient "Le monument aux oiseux". Juste pour le "tiens!"). Depuis des jours et des jours, je suis réveillé, à 5h44 précises, par le chant d'un merle: sol-sol-do-mi-sol. Ce sont les cinq premières notes de la célèbre comptine enfantine "Ainsi font font font les petites marionnettes, ainsi font font font, trois p'tits tours et puis s'en vont"( en do majeur). C'est d'une importance capitale car j'ai cette ritournelle dans mes oreilles du matin au soir. Je peux essayer de l'extirper de ma tête en tentant "Il était un petit navire, il était un petit navire qui n'avait ja - ja - jamais navigué....", rien n'y fait, les marionnettes reviennent. Sans doute me rétorquerez-vous qu'une chose en entraînant une autre, je pourrai bifurquer sur "Moi, j'ai construit des marionnettes avec de la ficelle et du papier..." de Christophe. Hého! Ne croyez pas que je n'ai pas essayé. Impossible. "Mettez un machin dans vos oreilles qui distillerait une autre musique tandis que vous poussez votre tondeuse"m'a-t-on déjà conseillé! Que nenni: je DOIS entendre mon outil (le moindre cliquetis étant un signal d'alarme: je ne peux pas me permettre de poser un walk-man sur mes oreilles (Quel drôle de nom: homme-promenade). Non seulement je suis à l'écoute de ma tondeuse et, de plus, je suis la marionnette de mes clients et de mon merle. "Mon merle a perdu une plume (ter), i' n'chant'ra plus mon merle, i'n'chant'ra plus mon merle, i'n'chant'ra plus; mon merle a perdu deux plumes, mon merle a perdu deux plumes une plume plume plume, i'n'.... mon merle a perdu dix plumes, mon merle a perdu neuf plumes, huit plumes, sept plumes, six plumes, cinq plumes, quatre plumes, trois plumes, deux plumes, une plume, plume, plume, i'n chant'ra plus mon merle, i'n chant'ra plus (ad libitum). Cet imbécile de merle m'a déjà obligé d'aller jusqu'à 98 plumes! (97,96, 95...) Intellectuellement, c'est génial. Pourtant, je suis contre la tenderie. Mais si, par hasard, ce merle était sur le trajet de la flèche de mon arc.... 

       

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Commentaires
J
et toute la journée "un bec jaune..." qui me dit plus vite, plus vite, plus vite...
G
" ....et gai rossignol et merle moqueur. Seront tous en fête...." Le merle, il le sait, c'est bientôt le temps des cerises....
Au presque quotidien
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