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Au presque quotidien
2 juillet 2013

écureuil et chien

Nous étions en train de travailler, mon frère et moi, chez Monsieur G. un ophtalmologue bien connu et réputé. Vu sa clientèle assez huppée - il pratiquait des tarifs assez élevés, vu sa notoriété - son jardin se devait d'être entretenu "nickel-chrome" comme on dit chez nous. Ce jour-là, mon frère trouva un cadavre d'écureuil. La mort de celui-ci était très récente car il n'était ni raide ni froid. Mon frère prit le cadavre et l'emmena vers notre camionnette: il voulait le montrer à son jeune fils. Monsieur G. âgé, faisait alors son quotidien tour de jardin. Mon frère et lui se croisèrent. Que tenez-vous donc dans la main? demanda Mr. G. Un cadavre d'écureuil, lui répondit mon frère. Ah! Et vous croyez qu'il va reprendre? Mr. D. me téléphona un soir, la gorge nouée: Mon petit chien est mort. Je n'ai ni le courage ni la force de l'inhumer dans le jardin. Pourriez-vous venir creuser un trou et l'y ensevelir? J'acceptai, évidemment: Mr. D. est un "bon" client. Lorsque j'arrivai, l'emplacement était délimité. D. s'était renseigné: pour avoir la permission d'enterrer son animal de compagnie (même un canari!)  il fallait que le trou soit profond d'un mètre, que le cadavre de l'animal soit recouvert de chaux, puis de sable, puis de terre. Je creusai donc tandis que D. me regardait. Vînt le moment où, trou creusé, il fallut déposer la bestiole. Jamais je n'oublierai les paroles de D.: alors que ce clébard tenait raide lorsque je le pris par la queue, il me dit "prenez quand même son pouls... on ne sait jamais". Je ne suis pas vétérinaire. J'ai dit qu'il était bien mort et Mr. D. a pleuré. J'ai rebouché le trou, conformément à la loi. Je ne lui ai pas fait payer le déplacement.    

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