Sur le cul

Six août 2013, 14h15. J'en termine avec la tonte de la pelouse de Monsieur F. Il me rejoint, près de la camionnette. Parenthèse: cela fait près de quarante ans que j'entretiens son jardin. Je le rencontre donc tous les dix jours, en pleine saison. Il a 84 ans. Mon grand-père a dessiné et créé le jardin qui entoure sa villa. Mon père l'a entretenu. J'ai dû en modifier les formes quand il a décidé d'y construire une piscine. Fin de parenthèse. Monsieur Legros, je vais mourir, dans dix jours, m'ont dit les médecins (cancer foudroyant du pancréas). Je voulais vous dire combien j'ai été heureux de vous connaître et vous remercier de tout ce que vous avez fait pour moi et mon jardin. Nous ne nous reverrons plus, j'en suis sûr. Je dois, vous le comprendrez, prendre différentes dispositions. Puis il m'a laissé là, avec une enveloppe contenant 2000 euros et sa photo, avec un "merci" au dos. Pfutt!

Comments

[Gudule]

Ouais, de quoi y être, sur le cul. Chouette Monsieur! Dommage! J'espère qu'il a bien vécu.