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Au presque quotidien
7 août 2013

rhododendron

Mes principales sources d'enseignement en matière d'horticulture et de jardinage furent mon grand-père et mon père avec lesquels, pour quelques sous quand j'étais tout petit, je parcourais les jardins de leur clientèle. L'âge venant, mes prétentions financières devinrent si virulentes qu'en 1968, après deux mois de vacances à pousser des tondeuses 8h/jour, mon père m'offrit ma première 2 CV qu'il acheta d'occasion... 150 euros. Je dus attendre encore quelques semaines afin de pouvoir payer l'assurance, la mise en circulation, etc... Je m'égare. Cela fait 63 ans et deux mois que je baigne dans l'entretien des jardins. Trois années à l'école d'horticulture de Liège (ô joie, j'y rencontrai ma future épouse et mère de nos enfants, qui, plus âgée, m'initia à certains plaisirs et Jacques Izoard qui m'initia à d'autres, mais pas de la même veine, si je puis dire) ne m'apprirent pas grand-chose. Mes cinq condisciples en dernière années de la section A2 - qui permettait de nous installer "indépendant" - créèrent leurs entreprises respectives, firent faillitte au bout de deux ans, briguèrent et obtinrent un poste de professeur dans cette même école. "Il you cann't do it, teach it". Je fus et reste le seul d'entre eux indépendant à gérer ma petite entreprise (oui bon, j'vais vous la faire qui connaît pas la crise... sauf la mienne). Ma clientèle, attentive, ne manque jamais de me poser des questions (étrangement, ce sont surtout les madames qui s'occupent des massifs...tandis que les hommes se bornent à tondre la pelouse): quand fait-on ceci? "Quand" est la question qui revient le plus souvent. Ou "où?". Puis-je planter cet arbuste? Ou "pensez-vous qu'il soit judicieux de...". Je réponds toujours en fonction de ce que je connais d'elles, de leur disponibilité, de leur capacité mais, surtout, de ma perspicacité à comprendre si elles feront le travail elles-mêmes ou si elles me demanderont de le faire. En ce dernier cas, je postpose, déclarant:"pas avant l'automne". Si je pressens qu'elles feront le travail elles-mêmes - m'empêchant alors de "gagner ma vie", je dis "quand vous voulez". Tant pis si ça crève: la plupart d'entre elles, résignées, m'assureront dès lors qu'elles n'ont décidémment pas la main verte. Je hausse alors les épaules, affichant un air de dépit. A chacun son métier. N'est-ce pas. Je sens que je vous passionne car je m'égare encore. Revenant aux questions posées, elles disent souvent, les dames, pas les questions: Oui mais j'ai lu dans les livres que... Ca, pour moi, c'est le pompon! Vous croyez tout ce qui est écrit dans les livres, vous? Je ne vais plus m'égarer et revenir au titre: hier, une cliente me demande d'y aller d'une coupe sévère dans ses rhododendrons (des phénomènes!). Je connais ces arbustes et blabla et blabla. Néanmoins, pour être sûr de ne pas rater mon coup (C'est une très bonne cliente), je vais voir sur Internet (Je ne me faisais pas d'illusions). Taille sévère des rhododendrons, cliquè-je. Huit mille réponses. J'ai lu les quinze premières, aussi disparates et antinomiques les unes que les autres. Vous croyez ce qui est écrit sur Internet, vous? Bon! Je sais qu'il y a des fautes de concordance des temps dans ce texte: il pleut dehors et, tandis que j'écrivais, j'ai reçu quatre coups de téléphone dont un d'une vieille amie avec laquelle je vais dîner ou souper ce soir. Ca me fait plaisir...mais il va falloir que je me lave et que je me rase... pfuttt!!!      

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