alors là!

Je suis "sur le cul". Cela fait 47 ans que je vagabonde dans toutes les montagnes du monde (enfin presque). Il est évident que je choisis mes escalades et mes ascensions en fonction du degré de difficultés qu'elles proposent. C'est la raison de l'existence de ce que l'on appelle, dans le jargon, des topos (livres qui expliquent et décrivent la voie projetée). Du temps de ma jeunesse, c'était simple: une voie était cotée "facile, peu difficile, assez difficile, difficile, très difficile, extrêment difficile". Est venue s'ajouter la notion de "abominablement difficile". La cotation de la difficulté des voies d'escalade (à mon époque jeune, du I au VI) a elle aussi évolué: on parle maintenant, de 4a+, 5a-,..., 6b-, 6b, 6b+, 7a-, 7, 7a, 7a+, 7b-, 7b, 7b+....etc jusqu'au 9... J'avoue que, au-delà du 6b+, je ne comprends plus. Ca se corse quand il s'agit de voies de montagnes. S'il s'agit de rocher, de glace ou de neige sur une même paroi: on parle d'escalade mixte... qui elle aussi a sa propre cotation (M1, M2....). Si, dans des surplombs, on doit s'aider de moyens artificiels pour continuer l'escalade, on dira A1, A2.... selon la difficulté de placer des points d'assurage. Là, je suis "sur le cul". Je viens de lire, dans une très grande revue de montagne, Vertical, qu'une nouvelle voie avait été ouverte sur un sommet d'Alaska, le MOOSES TOOTH. La voie s'appelle "Terror". Elle est cotée, point de vue de la difficulté (je jure que je ne ris pas): VI, W16, M7, R/X A2. Comme je ne sais pas ce que cela veut dire, je trouve qu'elle donne envie. Notez qu'il en est une autre, sur cette même face, qui est décrite comme étant du VII, 5.10b, W14+, M6, A5, 1500m. C'est passionnant. Une autre? VII, 5.9, W14, A4. Ce doit être beaucoup beaucoup moins difficile. J'y vais de ce pas. Ca ressemble à des recettes de cuisine, non?