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Au presque quotidien
10 octobre 2013

Imagination

Très nouveau à Liège: Mandibule en Roue Libre. Un restaurant de 20 places (3 tables de 4, les autres de 2). Sur chaque table, une petite boule jaune. Un oeil magique est peint dessus. Les convives s'assoient. L'un d'eux (l'une d'elles...mais je vais tout écrire au masculin ainsi émasculé du "e") fait tourner la boule. L'oeil visera quelqu'un, lorsque la boule s'arrêtera de choisir. Ce quelqu'un deviendra chef de table. A lui incombera la tâche d'aller chercher les boissons (nombreux frigos) ou le vin sur les étagères (qui peut se consommer "à la ficelle"), de prendre les verres dans l'armoire, de découper le pain et l'amener à  table, d'aller prendre possession des plats lorsqu'ils seront prêts (Le patron et/ou la patronne le signale(nt) de dessus les fourneaux), de débarrasser la table et d'emmener les couverts sur le dessus du lave-vaisselle, de veiller à ce que tout le monde paye (à ce propos, une carte est posée sur chaque table: le chef y note tout ce qui a été consommé: les prix sont indiqués sur chaque chose), fait le total, récolte l'argent et va le déposer sur la table "ad hoc". Ici, on ne vérifie pas: on fait confiance. Le cuistot ne se préoccupe que de la préparation du repas et de faire sourire les clients grâce au sien, qui est épatant. Celui de sa compagne n'est pas en reste, d'ailleurs. S'il est assez bel homme, elle est très jolie. La recherche culinaire est assez drôle. Suivant l'intuition. Hier, par exemple, pour l'apéritif, nous avons goûté des prunes (du jardin) farcies au panais râpé. Et l'addition? Je vais écrire "presque ridicule". Apéro, zakouskis, plat, une bouteille de vin, dessert: 54 euros pour deux personnes. J'en rajoute: c'était très bon, Fabien mariant des saveurs inédites (comme on dit dans ces cas-là: toujours à la recherche d'innovation - c'est bateau, hein). J'ai connu Fabien, le patron, lorsqu'il faisait ses début dans le restaurant de son papa, le célèbre Calas (comme "colosse") à Stavelot, il y a près de trente ans. Un hôtel-restaurant, devenu simplement restaurant, entièrement dédié à Guillaume Apollinaire - qui y avait séjourné assez longtemps: les murs étaient couverts de poèmes, d'aphorismes. C'était Ô mal-aimé. On n'y servait jamais de la mayonnaise et, depuis son apparition, un téléphone portable était fixé au mur, criblé de fléchettes. On y entendait exclusivement que de la (bonne) chanson française. Lorsque son papa s'est retiré des affaires, Fabien a engagé un cuisinier - Etienne? - puis, au bout de quelques années, s'est tourné vers la musique. Il revient à Liège, rue Souverain-Pont, 38. On peut voir les menus sur le site Mandibule en Roue Libre. Tél: 04.272.24.31. Ruez-vous: c'est de l'or.    

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