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Au presque quotidien
21 octobre 2013

faut-il "faire plaisir"?

La réponse est dans la question puisque, celle-ci se posant, la réponse est évidente: non. Pour "faire plaisir" à un ami, je me suis rendu à un festival littéraire "artisansvoyageurs" à Pellouailles-les-vignes (près de la ville d'Angers: 750 kms aller(et idem retour, évidemment). Ni logement ni nourriture prévus. Ni défraiement pour les trajets. Heureusement, des vrais amis habitent non loin, qui ont hébergé nos carcasses et soulagé nos estomacs (punaise: ce sandre au beurre blanc concocté par Hélène et Jean-François. Une merveille!). Je pense avoir dédicacé 8 exemplaires de bouquin. J'ai rencontré des amis - des ballons de rouge, des nouvelles de nos santés et de nos professions (difficiles). Il faisait beau temps. Comme on dit, bêtement: "le soleil était de la partie". Cela en valait-il la peine (Je veux dire: le trajet.)? Oui, certes, pour Hélène et Jean-François et la soirée que nous avons passée chez eux - l'accueil, le sourire, la connivence d'état d'âme. Le reste? Ma foi, je n'en sais rien. Rester assis des heures durant derrière une table au-devant de laquelle il est écrit "JC Legros dédicace de telle heure à telle heure", parler avec des gens qui semblent intéressés mais qui - on s'en rend compte tout de suite - n'en ont strictement rien à foutre sinon de parler de leur vie et de leurs expériences, ne m'intéresse plus du tout. Pardon pour elles et pour eux: les envies d'adolescentes et d'adolescents préburères me renvoient à mes expériences d'il y a plus de cinquante ans: "faites comme bon vous semble". Car, quoi que je dise, quelque conseil que je donne, je serai "un vieux con". Peut-être les lecteurs potentiels ont-ils raison. Je ne me sens aucunement responsable. En fait, je m'en fous. Complètement. Allez, un exemple: lors de ce week-end, une jeune fille (malgré mes poumons malmenés par la cigarette, un grand souffle de ma part l'aurait fait chanceler) me demande s'il est possible de traverser le Pakistan, seule, à pied, de Karachi jusqu'au Kirghizistan. Elle doit avoir 25 ans. Très frêle, physiquement (en tout cas, c'est ce qu'il me semble). Je me permets quelques conseils (Viens ici, mon bel ami, que je t'apprenne à pisser droit). Elle me regarde, souriante, l'air de de me dire que je suis un vieux con et que je ne sais pas me débrouiller. Bon. Et donc, bon vent, mademoiselle. J'ai dit ce que je pensais. Je ne me sens aucunement responsable de votre voyage. Je ne connais pas votre nom. Mourriez-vous durant votre périple - ce que je ne souhaite pas, bien sûr - que je ne m'en sentirai pas responsable, du tout. Vous vous sentez forte: vous ne l'êtes pas assez: je vous l'ai dit. Pour le reste, je m'en fiche complètement. Sinon que, peut-être, je n'ai pas assez "performant" dans l'énumération des risques que vous allez courir. Pfutt.               

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Commentaires
A
On est toujours le "vieux con" de quelqu'un. Ceux de trente ans le sont pour ceux de quinze....
Au presque quotidien
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