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Au presque quotidien
20 février 2014

Je vais me faire lyncher

D'emblée, il me faut être clair, précisément: je n'ai jamais été violé (une petite caresse sur mes flancs - devant mes parents - par l'aumônier de la troupe scoute (qui s'appelait "l'abbé (se!) Lesenfants..."), une sorte de gros tas de graisse auquel mes parents avaient demandé conseil quand ils eurent appris qu'un copain m'avait expliqué comment "on faisait des bébés". J'avais demandé à maman si c'était vrai. Elle avait appelé mon père: "Jean, le petit veut savoir comment "on fait les bébés". Réponse de mon père: "tu n'as jamais vu les chiens?". Et une baffe en prime, bien sûr, car mon père n'en était pas avare. Ce fut toute mon éducation sexuelle. Je n'ai jamais non plus violé personne ni même tenté de le faire. Je n'arrive pas à comprendre comment, physiquement, des hommes peuvent être en érection face à une personne réticente. Si j'écris cela, c'est que je viens de lire un article - assez bien foutu - dans un magazine belge assez sérieux: "Les visages du viol". J'avoue ne pas savoir ni comprendre: les testicules des hommes sont si fragiles (et si douloureuses lorsqu'un coup leur est asséné - et très paralysantes à ce moment - qu'il suffirait - de la part des femmes, d'un moment de lucidité - dans la panique que je conçois - de prendre les couilles de l'homme et les tordre jusqu'à ce que débandade s'ensuive et qu'elle continue sa torsion jusqu'à ce que ce soit lui qui demande grâce. Je me souviens de cette affaire qui avait fait grand bruit, voilà quelques années: une chirurgienne française avait été agressée, violée, par quelques individus. Elle avait fait semblant de trouver cela "bon" et avait demandé à l'un de ses agresseurs de lui donner son numéro de téléphone "pour remettre cela". Ce qu'il avait fait. Rendez-vous fut pris. Dîner, alcool (dans lesquels elle avait mis des somnifères). Durant la nuit, dans son salon - toutes les conditions d'hygiène étaient prévues par elle - elle les a émasculés. Elle fut condamnée à je ne sais combien d'années de prison, car, bien sûr, les hommes (!) avaient porté plainte. (La queue entre les jambes?). Je suis fier d'elle: ces gens qui osent, même si je ne suis pas d'accord avec la justice personnelle mais là, dans ce cas: oui, à cent ving-cinq mille %. Je vais me faire lyncher?    

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Commentaires
T
1) Si j'avais été la victime et que j'en sois capable, sans doute aurais-je pu le faire<br /> <br /> 2) Si j'avais été à la place du juge, je ne sais pas....<br /> <br /> 3) Ce qui me semble difficile, à moi, c'est de pouvoir faire semblant d'avoir trouvé ça bon, après être passée à la casserole dans ces conditions. A moins que...
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