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Au presque quotidien
27 avril 2014

Un peu de tendresse

dans ce monde de brutes. A quarante kilomètres de chez moi, sur le fleuve Meuse, se construit une nouvelle écluse. L'investissement est évidemment conséquent, mais il faut redynamiser la région, n'est-ce pas... et créer de l'emploi, comme partout. Le "hic" (Il y en a toujours un), c'est l'emploi. Les ingénieurs et les chefs de chantier, voire les contremaîtres sont des autochtones. Deux cents ouvriers portuguais. Deux cents ouvriers polonais. Ils travaillent jour et nuit, six jours/ semaine, habitent dans des containers, sont nourris, lavés, blanchis, payés comme ils le seraient dans leur pays, avec la sécurité de leur pays. Toutes les trois semaines, le trust constructeur leur "offre" le billet d'avion "retour au pays" pour une semaine. Evidemment, il y a une tournante afin que le chantier ne soit pas immobilisé. Malgré tous ces "avantages", ces personnes coûtent moins cher qu'un ouvrier belge! Vous me direz que je tombe dans le poncif: j'en suis conscient. N'empêche: brrr! Vive l'Europe et l'harmonisation!

Liège-Bastogne-Liège, aujourd'hui. Les cyclistes passent à deux reprises non loin de chez moi. La caravane publicitaire, ses cris et ses klaxons, le ballet des hélicoptères des télévisions et de la police ne me gêneraient pas plus que cela (une heure le matin à l'aller; une heure en fin d'après-midi au retour) si cette course ne générait pas la venue d'au moins dix mille personnes (les plus audacieux sont présents depuis la veille) qui sous tente, qui en caravane, qui en camping-car attendent le passage furtif des coureurs le long de la célèbre côte, dite "La Redoute", à quatre kilomètres de mon village. Dire que, vers 17 hrs, quand les cyclistes sont passés, la ville d'Aywaille est embouteillée serait un euphémisme. Le pire, après le passage des professionnels, c'est les amateurs qui font semblant de s'élancer à la poursuite des "vrais", profitant de ce qui reste de public pour se faire leur petit quart d'heure de gloire.

Cette semaine, j'ai encore perdu une cliente. Il est vrai que, depuis cinq ans, j'ai refusé de renouveler, me sachant proche de la retraite. Mais bon, n'empêche. Sur les quarante propriétés que j'entretenais jusqu'il y a 10 ans, il m'en reste une quinzaine, aujourd'hui. Ca fait drôle de savoir, subitement, où donner de la tête et ne pas avoir trop de retard. 

Cela fait un mois, jour pour jour, que je n'ai plus bu un seul verre d'alcool. Et j'me sens bien.  

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Commentaires
T
Héroïque! Bon, tu montes sur ton toit puisqu'il n'y a plus de risque que tu chancelles, et tu me fais signe....
Au presque quotidien
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