quelques broutilles
René Haussman est un dessinateur belge (et verviétois) de génie. Lorsque je l'ai connu, il vivait dans un petit appartement au premier étage. Le rez-de-chaussée était occupé par un salon de coiffure. Chaque matin, durant plus de dix ans, la coiffeuse arrivait chez René avant d'ouvrir sa boutique. Elle entrait, saluait. René lui servait un café. Systématiquement, la dame commençait la conversation par cette question: " Savez-vous combien de degrés il y avait sur ma terrasse, ce matin?" René répondait par la négative et la dame l'informait. Un jour, elle ne posa pas LA question. Intérieurement, René se demanda pourquoi et la posa: " Et combien de degrés, ce matin?". La dame se leva, furieuse, claqua la porte et ne remit jamais plus les pieds chez René.
Les raisons d'un divorce sont parfois particulières. Le mari d'une amie n'a jamais bu une tasse de café de sa vie. Pourtant, chaque matin, l'amie demandait à son mari:"tu prendras du café?". "Non, comme d'habitude, répondait-il". Un jour, il a répondu:" Non, mais je vais prendre un avocat".
Plus banal mais arrivé à un ami: "Elle veut divorcer car elle ne supporte plus voir des bouts de spaghettis dans ma moustache".
Ce qui n'est pas une broutille, c'est ce qui est arrivé à un ami photographe la semaine dernière. Son magasin se situe juste à l'entrée du quartier dit chaud de Verviers. Il marche sur le trottoir et, par inadvertance, bouscule légèrement une dame vêtue d'une burqa. Il s'excuse. Réponse de la dame: " D'ici quelque temps, c'est à genoux que tu me demanderas pardon".