lacune

Les mots me manquent pour qualifier ou quantifier la joie qui me transporte quand je pense à la tenace haine que je voue aux jésuites. Pourtant, comme en chaque chose, une exception a existé, durant une des douze années que j'ai passées dans ce foutu collège verviétois: Monsieur Dedonder n'était pas jésuite, même s'il enseignait le latin et le grec, même si, durant la semaine, il partageait la communauté de ces satanés soutanés aux trente-trois boutons car il habitait loin. Vieil homme célibataire, il faisait tout ce qu'il pouvait pour nous initier à ces langues dites mortes en nous amusant. Pourquoi ai-je pensé à lui, ce matin, juste avant de me lever? Un coup de tonnerre qui venait d'éclater? Sans doute car, dans la langue néérlandaise, "de donder" signifie "le tonnerre, la foudre". Je me suis souvenu de quelques anecdotes et d'une phrase, en grec, "ouk élabonn polinn, alla gar elpis, ephè, kaka" (J'avais trouvé les caractères grecs - merci, MF - mais la fonction "Copier-Coller" ne fonctionne pas sur le blog, crédju). Cette phrase signifie "Ils ne prirent pas la ville car, disait-il, les augures étaient mauvais". La prononçant en français: "où qu'est la bonne Pauline? A la gare: elle pisse et fait caca". C'était le coup de tonnerre de Dedonder. 

Cela dit, ça ne mange pas de pain, moins en tout cas que le renard dans mon jardin.

Comments

[Carole]

C'était marrant, finalement, le grec chez les Jésuites. Il est vrai que ce professeur Tonnerre n'était pas tout à fait un Jésuite.

[Michèle P]

Savoureux ! :)

[J-C Legros]

Merci merci merci merci merci mercimercimercimercimercimercimercimercimercimercimercimercimercimercimercimercimercimercimercimercimercimercimercimerimercimeri (et ainsi de suite jusque mille mercis ou usque l'éternité de mercis)

[Michèle F.]

Donnerwetter! Il était rigolo ce faux Jésuite!

[Michèle F.]

Ουκ ελαβον πολιν αλλα γαρ ελπις

εφη κακα

Monsieur est servi!