Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Au presque quotidien
25 novembre 2014

Aïe aïe ail!

J'avoue d'emblée que nous n'avons pas disserté longuement, Jacques Bertin et moi, à propos des motivations profondes et des raisons insondables qui l'ont poussé à écrire les paroles de la chanson qui suit. Nous fûmes plutot diserts. En fait, nous n'en avons jamais parlé. Je gage qu'il s'agit là d'un clin d'oeil ironique adressé à ces pseudo-chanteurs français qui renient leur langue et usent de la langue anglaise de la même manière que j'utiliserai un clé de cette même ethnie: à savoir comme un pied (+/- 30 cms, en pointure 42-43). Précaution: pour goûter vraiment le sel et le piment des paroles, je vous suggère de vous mettre l'accent anglais en tête et de les lire en prononçant intérieurement les mots avec cet accent. Un exemple: "où est l' " se prononce "ouell". Understand? Voilà donc "Goût d'ail".

Ail, goût d'ail, goût d'ail/ Sale ail/Goût d'ail dans c't'Illyouchine, goût d'ail/Sale ail/ Où est l'ail/ Où est l'sale ail?Est-ce l'hôtesse ou l'thé qu'elle donne?/Est-ce la digne si coite matronne/Qu'a les moules? Ou est-ce l'haleine/ De c'toubib oisif/Qui traque l'oubli où? Où est ce goût d'ail? Ail fort/ Sale ail/ Ou p't'être est-ce que l'goût d'ail émane/De la miss à nattes qui couine? Ou c'est l'biniou de c'type qu'a la gale/Et qu'aime l'ail? Sale goût d'ail/ Goût d'ail fort/Goût d'ail, goût/Goût d'ail, dit/ Goût d'ail d'où? Dis, goût d'ail, dis, d'où? Si t'attises l'ail qu'hésite/ Si t'allumes l'ail, tout pète/ L'Illyouchine chute/Hôtesse, biniou/Toubib et duègne et nattes qui m'collent/ Oh la chute, aïe!/Tout tombe sur l'Everest/Ou la ligne Oder-Neiss/Oh la chute sec/C'est qu'c'est pas goût d'ail qui s'dit/ Mais odeur d'ail/ Odeur d'ail. Jacques Bertin

Pourquoi vous raconter et vous transcire cela? Parce que j'ai trois trucs à vous faire partager. Du genre "Vu à la télé et testé chez moi". Garanti, ça marche. L'ail, c'est difficile à éplucher, convenons-en. Ca fait puer les doigts et l'haleine (enfin, celles et ceux qui n'aiment pas cela! Je ne fais pas partie du lot). Epluchons donc ensemble une gousse d'ail. Séparons-là en caiëux et mettons ceux-ci dans une petite casserole en acier inoxydable (très important). Fermons-là de son couvercle et agitons-là brutalement comme s'il s'agissait de maracas amerindiennes durant une toute petite minute. Soulevons le couvercle et soyons stupéfaits: les caïeux sont épluchés!! Il reste, bien sûr, à enlever le germe central. Faisons-le et éminçons et, après cette action, humons nos doigts: ils sentent. Usons encore de la susdite casserole et passons nos extrémités digitales sur celle-ci, comme si nous caressions énergiquement ce que ou qui nous voulons (Cent fois sur le métier...) . Humons encore. Nouvelle stupéfaction: seule émane à présent votre odeur corporelle et sans doute naturelle. Et l'haleine, me direz-vous? Rien de plus simple: après le repas, machouillons tendrement deux brins de persil frisé. L'ail affolé s'oubliera. Et nous pourrons embrasser qui nous voulons, comme dans la chanson. A demain, pour d'autres aventures d'ailleurs.    

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Au presque quotidien
Publicité
Archives
Publicité