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Au presque quotidien
2 février 2013

Bureau et le reste

C'était une belle salle. C'était du beau monde (des diplomates). Je n'avais pas mis de cravate. Le concert-spectacle s'est bien déroulé. Les gens de l'Est boivent beaucoup plus que nous. Il y eut des courbettes souriantes et tout un tas de projets qui, je le sais, n'aboutiront pas. C'était bien: il y avait des cacahuètes, des noisettes et toutes ces sortes de petites choses ridicules - biscuits salés, biscuits sucrés, petits fours au fromage, aux épinards, à la viande hachée. Et du vin blanc et du vin rouge. Nous, musiciens, projectionniste, photographe et conteur, avions notre salle à nous. Nous pouvions nous extirper quelques instants avant le spectacle. Le bémol? Les lustres vénitiens (des machins de deux mètres de haut qui, par la situation de la salle, empêchaient le public de voir le dessus de l'écran: ces faux diamants simulaient des gouttes d'eau noire). Ceci dit, l'atmosphère était des plus charmantes et nous nous sommes bien amusés. Les monténégrins sont tous souriants. Rentré à la maison assez tôt (il devait être 23 hrs), j'ai lu mes e-mails. Et me suis retrouvé devant mon bureau. Un étonnante histoire que celle de ce bureau, en chêne massif  (2,5 m de long; 1,25m de large, 5 tiroirs à droite, un seul à gauche. Pour tout dire, un antiquaire - certes, un cousin - m'a proposé de me le racheter 1.500 euros. J'ai refusé car son acquisition(Je veux dire: les circonstances de celle-ci) n'a aucun prix. Et, de toute façon, je m'en fiche. Je raconte: jardinier, je travaille pour une grande société d'électricité. Chaque fois que j'entre (ou sors) d'un poste électrique, je dois téléphoner à la direction afin de la prévenir de ma présence et de ma future absence, quand le travail est terminé. Par ailleurs, je cherchais, pour mon domicile, un meuble de bureau, que je voulais simple et beau. J'étais assis, ce jour-là, sur le bureau de la station électrique de Cheratte, aux environs de Liège et, tout en parlant au responsable - ne lui disant rien d'autre que "Nous avons terminé le travail, le temps de ranger nos outils et nous sommes partis", je me suis rendu compte que le bureausur lequel j'étais assis  correspondait exactement à celui que je souhaitais. Je lui demandai donc combien il me le vendrait. "Rien, me répondit-il. Changez-le et prenez-le". A cinq cents mètres de là, une société mise en faillitte, vendait tout. J'y ai trouvé une sorte de truc en fer blanc, presque de même dimension... qui m'a coûté 50 euros....Depuis, je caresse mon bureau, sachant qu'il me vaut mes plus beaux moments d'écriture et que, face à lui - qui vit depuis bien plus longtemps que moi - je ne suis que de passage alors que lui, nom de dieu, il persistera. Devrais-je m'en aller qu'il sera avec moi. Qu'est-ce que je suis con, quand même!            

 

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Commentaires
J
Quel bonheur ! Je ne suis pas la seule a être tombée amoureuse de mon bureau !<br /> <br /> <br /> <br /> JR
Au presque quotidien
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