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Au presque quotidien
2 septembre 2013

J'aime bien.

Une bruine, ce matin, m'incita à ne pas partir au travail. Elle fut, je l'avoue, bienvenue, cette bruine: aucune envie de m'emmerder en taillant les thuyas de CB (hauts de trois mètres, longs de cinquante, larges de deux (allez, 1,25!). Je savais par la maréchaussée que je devais remplacer mon permis de conduire, datant de 1979...ma photo de cette époque ne correspondant plus vraiment à celle qui me représente aujourd'hui. Il est aussi une chose que je ne supporte pas: la monnaie. Non que je sois riche...mais le poids de ces pièces dans mes poches m'emmerde au plus haut point. De temps à autre, donc, je vais à la banque déposer des sachets de pièces, afin qu'elle vire la somme sur mon compte - moyennant un très léger pourcentage, cela va sans dire. Par ailleurs, une employée de ma banque m'avait téléphoné, voilà quelques semaines, me disant qu'il serait de bon ton que je me présente afin de mettre à jour mes coordonnées qui dataient, me dit-elle, de 1997. Je décidai donc, cet après-midi, d'effectuer toutes ces démarches administratives et financières ce qui, vous qui commencez à me connaître, représente pour moi un effort qu'aucune bête n'aurait réussi à subir (Et je comprends cette bête). J'entre dans la banque. Je reconnais le bonhomme au guichet. Le pôvre! Vivre sa vie là doit être un supplice. Il a choisi. Tant pis pour lui. Carte d'identité, carte de banque, dépôt de virements, retrait d'argent. Tout se passe bien. Mon sachet de pièces est là, qui fait - je l'ai pesé chez moi, 7,4 kgs. Désolé, me dit le préposé au guichet, les syndicats de transporteurs de fonds n'acceptent plus que de porter des sachets de 5,450 kgs (Je jure que je ne rigole pas). Ben, dis-je alors en souriant béatement, il suffit de faire deux sachets. Cela me semblait d'une logique qu'aucun séisme n'aurait pu ébranler. Que nenni, me répond-il. Une personne ne peut faire des dépôts de pièces de monnaie qu'une fois par mois. Je suis donc retourné à ma bagnole avec 1,950 kg de pièces de monnaie. Cependant, lorsque toutes les formalités furent enrgistrées, j'ai dit, avec le sourire, pour clore les paperasseries et la conversation -  il me semble avoir le sens du second degré - " Tout est fini entre nous ". Ouh là! Vous auriez vu sa tronche! Il a sans doute pensé que j'allais retirer mes milliards d'économie de sa banque, que celle-ci allait s'effondrer, qu'il risquait de perdre son emploi et que sais-je encore. Je l'ai rassuré. Ensuite, je me suis rendu à l'administration communale afin de réactualiser ma photo du permis de conduire. Ce fut pire. Certes, mes photos sont vieillottes. J'ai signé plein de papiers et payé 72 euros. Je dois encore leur fournir des photos récentes. Et, cerise sur le gâteau, faire tout cela dans le mois qui vient, sans quoi je serai obligé de repasser mon permis de conduire (et, sans doute - là, je rigole - de renaître...mais pourquoi pas? ). Pour me remettre de toutes ces idioties, je m'en suis allé escalader quelques -uns de mes rochers favoris, à quinze kilomètres de chez moi. La bruine de ce matin les avait quelque peu humidifiés...mais j'ai pris un plaisir fou. Comme quoi, à soixante mètres de haut, ne dépendant que de soi-même, on parvient à relativiser la connerie de la paperasse.

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